Volaïe & cochonouille

Les fêtes de fin d'année arrivent à grand pas et c'est l'occasion de pouvoir enfin consommer sans modération comme chaque année ! Dinde farcie, foie gras de canard, saumon fumé, raclette... tant de mets pour dorloter nos palais et torturer nos poulets ! Vous vous préparez pour l'évènement depuis des mois mais voilà, la belle fille de votre sœur a prévu de se joindre à la fête. Un coup dur pour les traditions et la bonne humeur puisqu'elle est végane. Vous pourriez penser que ce n'est pas bien grave et que vous pourrez toujours passer un bon moment en sa compagnie. Après tout si elle ne veut pas tuer d'animaux et manger de l'herbe c'est son problème. Erreur ! Les véganes ne savent s'amuser que d'une seule manière : en faisant culpabiliser les autres et vous êtes la cible parfaite. Sauver les animaux n'est qu'un prétexte. Leur projet est seulement de détruire la joie, le bon et le beau par jalousie et morosité. Heureusement vous êtes tombé sur cet article et nous allons sauver vos précieux moments de convivialité.

Vous avez d'innombrables cordes à votre arc que vous pourrez utiliser tout au long de la soirée selon le contexte. L'essentiel est que vous suiviez un principe très simple : réduire votre dissonance cognitive. En psychologie, la dissonance cognitive est l'état d'inconfort qui résulte de l'écart qui existe entre ce que l'on pense et ce que l'on fait. Votre objectif est de réduire cette dissonance sans changer de comportement.

Dans un premier temps, assurez-vous de faire comprendre à votre insupportable végane que vous savez en faisant une blague. Mieux vaut prendre les devants. Généralement le végane s'attend à se faire stigmatiser d'une manière ou d'une autre. Le faire dès les salutations peut le décontenancer et vous donner l'avantage pour le reste de la soirée. Ramenez bien tous les sujets à son véganisme. Vous créerez ainsi un climat de moquerie qui, en plus de vous conférer le rang de fin comique de l'assemblée, devrait impulser un mouvement de groupe. Il n'y a pas de meilleure manière de renforcer les liens sociaux que de se retrouver dans la détestation d'une même personne. Si vous n'avez pas d'idée n'hésitez pas à piocher dans les fondamentaux : "ça va la bouffeuse de graine ?" "T'inquiète on t'a préparé des cailloux" ou encore "Tu voudras du pâté de cerf avec ton foie gras ?". Le végane pourrait se dire qu'il ne fera pas le poids ce soir et décidera de bouder dans son coin. Il est aussi possible qu'il vous réponde. Que ce soit sur le ton de l'humour ou par susceptibilité, contentez-vous d'un simple "Houla t'énerve pas ça va on rigole !".

Ce qui fera passer votre agression pour un simple trait d'humour tout en maintenant l'agression rappelant que les véganes n'ont pas d'humour.

Cuisiner végétalien peut être vraiment compliqué puisque cela consiste à remplacer les produits carnés par des végétaux, les produits laitiers par des végétaux et les œufs par des végétaux. Préparer un menu spécial pour les personnes qui ne mangeraient pas de viande est un vrai casse tête logistique. Il existe pourtant une solution évidente : Ne faire aucun effort. Le végane trouvera bien de la salade, des cacahuètes et du pain. S'il n'est pas content, il n'avait qu'à préparer son propre repas. On n'est pas au restaurant. S'il l'a fait, n'hésitez pas à lui demander de goûter ce qui en fera moins pour lui et vous permettra de dire "beurk c'est dégueu ton truc, je préfère ma cuisse de chevreuil".

Gardez toujours la main. Chaque espace de parole que vous laissez aux véganes sera saisi pour dispenser leur propagande. Soyez offensif et tout se passera bien.

Provoquer le végane est toujours gagnant car s'il commence à argumenter, vous pouvez pointer le fait que ce soir c'est la fête on n'est pas là pour débattre. S'il essaye de vous culpabiliser vous pouvez vous victimiser et dire que vous faites déjà des efforts pour le supporter malgré son extrémisme. Attention malgré tout avec ce terme "joker" qui pourrait se retourner contre vous. Vous pouvez également indiquer votre agacement en ignorant la personne toute la soirée, en passant les plats par dessus elle avec insistance, en soupirant fort dès qu'elle prend la parole... soyez créatif !

Si le végane se sent agressé il peut réagir en lançant un débat. Vous n'avez aucune chance de sortir vainqueur d'un échange argumenté. Il est évident que tuer un animal pour le manger n'a aucune justification valide et est indéfendable moralement sans légitimer d'autres choses que vous ne pourrez défendre publiquement. Gardez à l'esprit que votre objectif n'est pas d'être cohérent ou raisonnable mais de maintenir vos positions et continuer de prendre du plaisir à manger les animaux. Le plus simple est encore de fuir la discussion. Un végane qui ne parle pas est un végane incompris dont on peut trahir la pensée. Il est beaucoup plus compliqué de réfuter une position réelle solide qu'une position factice absurde. Pour esquiver le débat de fond vous pouvez utiliser la dérision, feindre l’incompréhension indéfiniment, ou simplement ne pas écouter en demandant "qui reveut des escargots ?". D'autres convives pourraient cependant tomber dans le piège. Il vous faudra alors prendre les devants et donner le meilleur de vos pires arguments.

Lors d'un débat, nous vous conseillons de ne jamais répondre à la thèse. C'est une manière de fuir le sujet bien plus subtile que de prétendre aller aux toilettes. Multipliez les arguments, digressez, demandez la définition du moindre mot utilisé comme si vous aviez 5 ans "Désolé mais qu'est ce que tu entends par animal ?". Vous pouvez tenir toute la soirée comme ça tant que le végane vous répond en passant de "les plantes souffrent" à "le lion mange la gazelle" en passant par "on a des canines". Toutefois s'il décide de recentrer sur la thèse, vous serez coincé. Vous devrez alors passer à l'application. Prétendez que sa vision est irréaliste et infaisable en sortant des chiffres de votre chapeau. N'oubliez pas de décrédibiliser l'interlocuteur en le taxant d'utopiste, de bobo déconnecté, de citadin immature et ignorant...

Si vous arrivez à bout de mauvaise foi et de moquerie il vous reste une porte de sortie. Il vous suffit de dire que vous assumez, que vous vous moquez de faire souffrir les animaux et même que c'est ce que vous recherchez et la raison pour laquelle vous mangez de la viande. Profitez en pour dire que vous reprendrez 2 fois du bœuf bourguignon au nouvel an.

A la fin du repas faites remarquer à quel point ce diner était pénible et qu'on aurait passé un meilleur moment si tout le monde était tolérant et ne cherchait pas à imposer son mode de vie aux autres. Si vous suivez tous ces conseils vous devriez éviter la remise en question et pourrez continuer de jouir de la souffrance des animaux. Et ainsi déguster nos produits en toute sérénité. Joyeux Noël !